Yoki
peintre I Artiste Suisse
Purple Cloud Art Gallery présente sa collection de l’artiste peintre Émile Aebischer, dit Yoki, est né à Romont, le 21 février 1922. Jeune homme, il y travaille à la verrerie Electroverre; pendant son temps libre, il s’adonne à la peinture en autodidacte. Les premières œuvres de Yoki sont marquées par l’art des Impressionnistes et des Nabis.
Galerie
Biographie
Dès 1948, Émile Aebischer travaille dans l'atelier d'architecture de Fernand Dumas et Denis Honegger, artisans du renouveau de l'art sacré et réalisateurs de l'université de Fribourg. Il y rencontre les artistes de la Société Saint-Luc, Alexandre Cingria, Gino Severini, Maurice Barraud, qui l'accompagneront lors de la réalisation de ses premiers travaux d'art appliqué : vitrail et peinture murale. Il fréquente ensuite à Zurich l'atelier de Germaine Richier et, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, celui d'André Lhote à Paris. Il travaille ensuite avec Maurice Barraud pour l'université de Fribourg.
Il commence par se faire connaître comme peintre de chevalet (aquarelle et peinture à l'huile) : un des maîtres paysagistes fribourgeois. Il expose dans de grandes galeries (telles que la galerie Vallotton à Lausanne) et jusqu'au Japon.
À partir des années 1950, il se consacre principalement au vitrail pendant plus de 50 ans et crée des œuvres figuratives et abstraites pour des églises en Suisse, en Allemagne, en France, en Italie, en Grande-Bretagne et en Israël (plus de 1 000 vitraux) et des décorations murales pour des églises et des édifices en Suisse et en France, comme aussi en Allemagne, en Angleterre, en Israël, en Italie et en Afrique. Créateur, à Nazareth, de vitraux pour la coupole de la basilique. Parmi ses grands ensembles de vitraux, on peut citer la chapelle Regina Mundi et l'église Sainte-Thérèse à Fribourg, l'église de Mézières (Fribourg), la chapelle d'Enges et l'église de Cressier (Neuchâtel), l'église du Sacré-Cœur de Bâle, de Châteauneuf et Saint-Bonnet-de-Galaure en France. La technique (verres antiques sertis de plomb ou dalles de verre) et le style (figuratif ou abstrait) sont en accord avec la fonction de l'édifice et le parti pris architectural.
Il orne de grandes mosaïques les murs de chapelles et églises comme d'édifices publics (Fribourg, Romont, Neuchâtel). Il réalise de grands reliefs en bronze (région de Fribourg).
Il conçoit de grandes tapisseries.
Il est cofondateur du musée suisse du vitrail de Romont et membre de la commission du Musée d'Art et d'Histoire du canton de Fribourg.
Il est nommé membre d'honneur de l'Université de Fribourg et chevalier des Arts et des Lettres.
Dans les années 1970, Yoki revient à la peinture sur toile. Le point de départ de son œuvre tardive est constitué par des paysages poétiques qu’il rend de plus en plus abstraits. Son sujet de prédilection est le lac de Seedorf, à proximité duquel il possède un atelier. Malgré la progression de la maladie d’Alzheimer, il y travaille régulièrement jusqu’à sa mort, le 12 novembre 2012.
Il est le père de Patrick Aebischer (né en 1954), président de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).